Pierre et Alain, deux Copains, qui ont fait le Chemin, de la Salvetat Saint Gilles à Saint Jacques de Compostelle
Merci à Alain et Pierre pour leurs écrits et photos de leur Chemin de Santiago.
Merci à Colette pour le très beau livre relatant cette belle expérience.
Merci à Pierre qui a partagé tous ces documents qui ont largement contribué à cet article.
Quand il a amené ses enfants au seuil de la vie d’adulte, quand il a tout fait pour préserver son potentiel santé et que ses quarante années passées dans l’exercice d’un métier fabuleux, exigeant déplacements et performances, arrivent à leur terme, l’homme (celui de sexe masculin), se pose de nombreuses questions sur… APRES.
Alors, lorsqu’il a ses réponses, comme il l’a toujours fait, il imagine, il calcule, il prévoit et décide d’oser.
Il partira de son domicile avec Pierre, « en garde malade ». Son épouse ne veut pas le savoir seul sur un chemin long de 1200 km qui le mènera à pieds, de Toulouse à Saint Jacques de Compostelle, via le Chemin d’Arles en France, le Camino Aragones et le Camino Frances pour la partie Espagne.
(Alain)
Sur la première de couverture du livre de Colette, tout est dit ou presque
ULTREIA
Quarante trois jours de marche, pour oublier, découvrir, rencontrer
C’est donc par un matin du 5 Septembre 2005, vers les 7h, qu’ Alain et Pierre se sont mis en chemin
avec des sacs à dos entre 10 et 11 kg et avec la Bénédiction pour celui qui part
Que descende sur vous qui partez
La bénédiction de Dieu
Que votre route soit toujours agréable
Que le vent souffle toujours sur vos épaules.
Et que le soleil vienne réchauffer votre visage
Et que la pluie tombe doucement sur votre tête
Tant que vous ne serez pas de retour à la maison
Que Dieu vous garde entre ses mains
Quand vous expérimenterez la fatigue
Et la tentation de vous arrêter
Ou même d’abandonner la route
Que le seigneur vous enseigne la confiance
Même quand vous ne vous en rendez pas compte
Seigneur, toi qui nous guide le long de la route
Donne à notre frère des mains promptes à aider
Mets dans sa bouche parole et sourire de bonté
Fortifie ses pieds car sa route est longue
Aide nous à découvrir que c’est seulement
En faisant le route ensemble
Que nous te rejoindrons un jour
Seigneur, nous sommes tous ton peuple en chemin
Sois notre guide et notre berger
AMEN
Lundi 5 Septembre 2005 - La Salvetat → Giscaro (30,5 km)
Temps couvert – 19°C
Arrivée à Giscaro à 15h30
Repos et soins au Grangé, tout va bien
Mardi 6 Septembre 2005 - Giscaro →L’Isle Arne (16 km)
Départ 8h
Pluie, vent variable – entre 15 et 22°C
Arrivée au gîte Lamotte à 12h30
Première cloque pour Alain, soin, repos et sieste…
Ils vont bien mais sont encore en terrain connu...après Auch ce sera la découverte.
Mercredi 7 Septembre 2005 - L’Isle Arne→Auch (21 km)
Temps orageux – 14°C
La boue s’accroche aux chaussures.
Arrivée au Presbytère d’Auch.
Visite de la Cathédrale d’Auch, de l’escalier monumental et restaurant le soir.
Les pèlerins vont bien.
Jeudi 8 Septembre 2005 - Auch→Montesqiou (29,5 km)
Temps couvert, bruine, pluie – 15°C
Le moral est bon et les pieds d’Alain de bons petits soldats.
Nous manquons à nos familles qui sont dans le quotidien tandis que nous sommes plus disponibles et à l’écoute.
Dodo à la ferme des grisettes.
Vendredi 9 Septembre 2005 - Montesqiou→Marciac (21 km)
Soleil – 15°C
Mécontentement des pèlerins que le GR a inutilement fait monter au château de Mauvezin.
La fatigue se fait sentir, mais le courage est là.
Dodo au camping du lac de Marciac
Samedi 10 Septembre 2005 – Marciac→ Maubourguet → Labatut Figuières (17 km)
Marche sur le bitume plutôt que le GR car trop boueux, et l’étape d’ANOYE saute.
Dodo chez Mme LAFITE Lou Cassou
Dimanche 11 Septembre 2005 – Labatut Figuières → Morlaas (28 km)
Economie de 2 étapes
Dodo au camping municipal
Lundi 12 Septembre 2005 – Morlaas → Lacommande (31 km)
Bon pieds, bon oeil
Mardi 13 Septembre 2005 – Lacommande → Oloron Ste Marie (20 km)
Temps couvert, bruine, pluie – entre 14 et 20°C
Etape vite réglée malgré de très beaux raidillons à casser les jambes, mais bien gérés.
Repos bien mérité à la maison Guerra à Oloron Ste Marie
« Ce qui se passe sur le chemin ressemble à l’épluchage d’un oignon : les peaux s’enlèvent l’une après l’autre. Il faut du temps pour en trouver le coeur...Chacun d’entre nous a un moi précieux et unique que certains tentent de redécouvrir, l’un des moyens est de cheminer » (Frère LOUIS)
A suivre….